Rampa do Castelo. 271045 Sintra.
Jusqu’à ce qu’en 1947 l’état portugais rachète le parc de Monserrate, celui-ci a connu de brefs moments de gloire et de nombreuses périodes d’abandon, et ce sont ses propriétaires anglais qui s’en sont le plus occupés.
Ses premiers propriétaires connus, jusqu’à ce qu’il devienne la propriété au XVIe siècle d’un ordre religieux de Lisbonne, furent Gérard de Visne, qui a terminé la maison fin 1763, et William Beckford, qui a commencé à construire le jardin et qui a tracé les allées principales qui existent encore aujourd’hui. Mais Monserrate fut de nouveau abandonné quand ils rentrèrent en Angleterre. Sa détérioration fut telle qu’après que les troupes françaises d’occupation s’y installèrent, Byron l’a défini en 1811 comme la demeure la plus désolée dans l’endroit le plus joli que je n’ai jamais vu.
Le renouveau de la propriété fut l’œuvre de son nouveau propriétaire, Sir Frances Cook, qui l’acheta au milieu du XIXe siècle. Cook reconstruisit la maison et demanda à William Nevill, du Jardin botanique de Kew à Londres, qu’il lui sélectionne une collection de plantes exotiques. De tout cela a surgi un jardin qui dans ses meilleurs moments a abrité 3000 espèces différentes aussi disparates que des fougères géantes, des cyprès lusitaniens et des marais, des bambous, des milliers de fleurs et une grande collection de palmiers. Tout ceci sans compter les arbustes et les bois de chênes et de châtaigniers autochtones. De plus, profitant de la diversité des microclimats existants, il créèrent différents jardins représentant différentes régions du monde comme le Mexique, l’Australie et le Japon.
Le résultat de tout ceci est, aujourd’hui, un grand jardin dans lequel il est possible de se promener dans des zones végétales bigarrées, humides et obscures et d’autres totalement dégagées, de voyager dans le monde entier à travers les plantes rencontrées… Bref, il est possible de se promener, de réfléchir et de jouer.
Monserrate fut déclaré Patrimoine de l’humanité en 1995.